
Surmontez votre phobie avec la sophrologie
Ne laissez plus vos phobies dicter votre quotidien, vous avez toutes les ressources en vous pour vous en libérer !
Vous avez déjà probablement eu le cœur qui s’emballait à la vue d’une araignée ou d’un serpent, ou les mains moites avant de prendre l’avion. Ces réactions, bien que désagréables, sont normales. La peur est une émotion essentielle qui nous protège du danger. Mais que se passe-t-il lorsque cette peur devient disproportionnée, persistante, et qu’elle commence à dicter vos choix du quotidien ?
Les phobies sont font partie des troubles anxieux. Elles se caractérisent par une angoisse intense et irrationnelle face à un objet, une situation ou une activité qui ne présente pourtant pas de menace réelle. Si certaines personnes parviennent à vivre avec leurs peurs en les évitant, d’autres voient leur qualité de vie sérieusement altérée. D’ailleurs, éviter le danger n’est jamais la solution, bien au contraire.
En tant que sophrologue, mon rôle est de vous aider à comprendre ces mécanismes et à retrouver un équilibre émotionnel. A continuation nous allons découvrir :
- Ce qu’est une phobie et comment elle se distingue d’une simple peur.
- Les différents types de phobies.
- Les causes possibles et les évolutions.
- Les symptômes physiques et émotionnels qui les accompagnent.
- Les solutions pour s’en libérer, avec un focus sur l’apport de la sophrologie.
Phobie vs Peur : quelle est la différence ?

Il est tout à fait « normal » de ressentir de la peur dans certaines situations : lorsque vous devez parler en public, que vous vous trouvez en hauteur ou près d’animaux supposément dangereux. Ces craintes, bien que gênantes, restent gérables et n’empêchent pas de vivre normalement.
En revanche, la phobie est une réaction excessive et incontrôlable face à un déclencheur bien précis. Et ce qui est déstabilisant pour la personne phobique (et pour son entourage), c’est qu’elle sait que sa peur est disproportionnée, mais elle ne parvient pas à la maîtriser. Ici, pas de « c’est dans ta tête, pense à autre chose » ou « c’est pas la petite bête qui va manger la grosse » ou « prend sur toi, c’est pas si grave » ne permet de résoudre le problème.
Les personnes phobiques ont également tendance à éviter les situations qui génèrent cette peur disproportionnée, de façon assez ingénieuse parfois. Une personne souffrant de claustrophobie ou d’agoraphobie prendre ainsi soin d’éviter les ascenseurs, mais aussi le métro, les salles de cinéma, voire même les IRM médicaux. Ce qui peut fortement compliquer sa vie sociale et professionnelle.
Quels sont les 3 grands types de phobies ?
1. Les phobies simples (ou spécifiques)

Elles concernent un objet ou une situation bien définie. On en recenserait plus de 6 000 ! Parmi les plus répandues :
- L’arachnophobie (peur des araignées).
- L’aérophobie (peur de l’avion).
- L’hématophobie (peur du sang).
- La claustrophobie (peur des espaces clos).
- La nyctophobie (peur de l’obscurité ou de la nuit).
Certaines, plus rares, peuvent sembler insolites, mais doivent également être prises au sérieux :
- La coulrophobie (peur des clowns).
- La nomophobie (peur d’être séparé de son téléphone portable).
- La pédiophobie (peur des poupées).
La plupart des personnes atteintes de phobies simples développent des stratégies d’évitement pour vivre avec, comme un phobique des araignées qui va choisir de passer ses vacances à l’hôtel, plutôt que dans un camping au milieu des bois …
2. L’agoraphobie

Contrairement à une idée reçue, largement répandue, l’agoraphobie ne se limite pas à la peur des grands espaces ou de la foule. Elle fait surtout référence à la crainte des lieux publics d’où il serait difficile de s’échapper ou de recevoir de l’aide en cas de crise de panique.
Les situations redoutées sont généralement les suivantes :
- Les transports en commun.
- Les centres commerciaux.
- Les files d’attente.
- Les salles de spectacle.
Certains agoraphobes finissent par se cloîtrer chez eux pendant des années, ne sortant qu’avec un proche de confiance. Dans 80 % des cas, ce trouble touche des femmes et apparaît entre 18 et 35 ans. Il concernerait entre 8 et 10% de la population, à des degrés variés.
3. La phobie sociale

La phobie sociale est elle aussi victime de préjugés. On prête facilement aux phobiques une timidité trop envahissante, mais il s’agit pourtant bien d’une réelle phobie. La phobie sociale est une peur intense d’être jugé, humilié ou observé par les autres. Elle se manifeste généralement lorsque la personne phobique doit :
- Prendre la parole en public.
- Rencontrer de nouvelles personnes.
- Manger ou boire devant des inconnus.
- Passer un entretien d’embauche.
- Utiliser des toilettes publiques.
Contrairement aux autres phobies, elle touche autant les hommes que les femmes. Non traitée, elle peut mener à l’isolement, à la dépression, voire à des dépendances (alcool, médicaments).
D’où viennent les phobies ?
Les causes exactes de l’apparition des phobies peuvent varier d’une personne à l’autre, mais plusieurs facteurs sont souvent impliqués :
L’éducation et l’environnement familial
Un parent phobique peut, sans le vouloir, transmettre sa phobie à son enfant. Une mère terrifiée par les orages peut par exemple rendre son enfant très sensible aux bruits forts.
Un événement traumatisant
Une phobie peut aussi naître d’un incident/traumatisme vécu, notamment pendant l’enfance. Un enfant qui a été mordu par un chien peut ainsi développe une cynophobie. Plus étonnant, la phobie peut naître d’une peur fantasmée par l’enfant. Un enfant qui imagine être attaqué par un chien peut de cette façon développé la phobie des chiens.
Les troubles paniques
L’agoraphobie est quant à elle souvent liée à des crises de panique répétées. La personne associe alors certains lieux à ces attaques d’angoisse et commence à les éviter. L’agoraphobie peut aussi se développer en dehors d’un contexte de trouble panique.
Comment peuvent évoluer les phobies ?
Les phobies simples ou spécifiques, sont plus fréquentes chez les enfants et tendent à disparaître progressivement après l’adolescence. Elles peuvent toutefois subsister à l’âge adulte ce qui complique fortement la vie quotidienne. Les adultes phobiques ont ainsi tendance à mettre en place des stratégies d’évitement, ce qui renforce la phobie, au lieu de l’atténuer.
L’agoraphobie, si elle n’est pas prise en charge, peut quant à elle s’aggraver. L’anxiété augmente alors à tel point que la personne peut développer une dépression ou chercher l’accalmie dans les drogues ou les anxiolytiques. Une agoraphobie non traitée peut entraîner un isolement lorsque la personne n’ose même plus sortir de chez elle.
En ce qui concerne la phobie sociale, si elle n’est pas prise en charge, elle peut s’accentuer avec le temps. Chez 60% des personnes atteintes de phobie sociale, elle peut également se traduire par une dépression ou une dépendance à l’alcool. Des troubles anxieux d’autres natures peuvent également se développer chez la personne phobique sociale.
Comment reconnaître les symptômes d’une phobie ?
Lorsque la personne phobique est confrontée à l’objet ou à la situation de sa phobie, son corps va déclencher une réponse intense, similaire à celle qui s’activerait en cas de réel danger :
- Réactions physiques : palpitations, sueurs, tremblements, vertiges, nausées.
- Réactions psychologiques : sentiment de terreur, impression de perdre le contrôle.
- Réactions comportementales : fuite immédiate ou évitement préventif.
Il est important de comprendre que ces symptômes, bien qu’impressionnants, ne sont pas dangereux. Une psychothérapie, couplée à un accompagnement en sophrologie, peut vous aider à en atténuer les effets de votre phobie.
Traitement : comment surmonter une phobie ?

La phobie est un trouble invalidant qu’il convient de traiter, notamment lorsqu’elle affecte le quotidien. Plusieurs stratégies peuvent ainsi être mises en oeuvre. La plus efficace étant la psychothérapie et notamment la Thérapie Cognitive et Comportementale (TCC). Cette thérapie va vous aider à vous exposer progressivement à l’objet de votre phobie pour vous désensibiliser progressivement. Vous travaillerez également sur vos pensées irrationnelles. Ce travail se fait avec un psychologue ou un médecin psychiatre. Votre psychologue pourra également s’intéresser au « pourquoi » de la phobie, à son origine. Dans certains cas, un traitement médicamenteux pourra vous être proposé pour calmer les crises de panique ou traiter une dépression.
Comment la sophrologie peut vous aider à surmonter vos phobies ?
Les phobies sont des troubles anxieux qui nécessitent un suivi psychologique. La sophrologie à elle seule ne peut pas vous aider à vaincre totalement vos phobies. En revanche, elle intervient en complément pour vous offrir des outils concrets à appliquer dans votre quotidien. La sophrologie va ainsi s’intéresser à :
- L’activation de vos ressources internes pour gagner en confiance, en estime
- Travailler vos pensées pour prendre du recul et adopter des pensées positives
- Relâcher et détendre vos corps pour limiter les manifestations physiques de la phobie
- Vous confronter à l’objet de votre phobie grâce à la visualisation pour vous désensibiliser
- Remplacer les sensations (physiques, mentales, émotionnelles) de la peur par des sensations plus agréables
Pour cela, la sophrologie s’appuie sur 3 procédés qui sont :
- La respiration
- La détente musculaire
- La visualisation.
Les phobies ne sont pas une fatalité. Grâce à une approche adaptée (TCC, sophrologie, accompagnement médical si besoin), il est possible de retrouver une vie apaisée. Si votre phobie vous handicape au quotidien, n’hésitez pas à me contacter.
Sources utilisées pour la rédaction de cet article :